L'évolution phénoménale de l'intelligence artificielle et des technologies de l'information surpasse maintenant l'évolution du cerveau humain, créant potentiellement un « fossé de capacités » entre les humains et les agents artificiels intelligents. Nous souhaitons combler cet écart et harmoniser la relation entre l'intelligence humaine et l’intelligence artificielle afin de maximiser la performance et d’améliorer la qualité de vie. Une avenue prometteuse réside dans le développement de systèmes adaptatifs et d'équipes humain-agent. Ces systèmes dits « intelligents » peuvent adapter leurs actions (c'est-à-dire l’interface, l’information qu’ils distribuent, les tâches qu’ils réalisent et qu’ils délèguent ou la rétroaction qu’ils offrent) de façon dynamique sur la base du comportement et de l’état fonctionnel de l’utilisateur du système (p. ex., l’état cognitif d’un pilote d’avion pour moduler le pilotage automatique ou encore la réussite des apprenants à personnaliser le contenu d’un jeu éducatif). La capacité d’adaptation d’un système intelligent repose sur la surveillance continue – presque en temps réel – de l’état cognitif et affectif de l'utilisateur. Les progrès réalisés concernant les aspects technologiques des systèmes adaptatifs évoluent à un rythme dangereusement plus rapide que la recherche en cognition et en neurosciences sur laquelle devraient être fondées de telles avancées.
